Cet article explore comment la démarche de Design Thinking, mise en place dans le cadre de la préfiguration d’un espace Learning Lab intégré à une bibliothèque universitaire, a permis de faire dialoguer et collaborer différents acteurs de l’écosystème universitaire, en particulier des enseignants, des bibliothécaires et des ingénieurs pédagogiques. Les résultats mettent en évidence l’émergence de dynamiques collaboratives et d’une forme de communauté, destinée à perdurer et à s’épanouir après l’ouverture effective des espaces.

La mobilisation de l’intelligence collective, bien que ce puisse être perçue comme une contrainte, est indispensable dans la conception et l’utilisation des environnements virtuels d’apprentissage (EVAH), comme l’illustre le cas de ImmerSea LAB pour les sciences de la mer et du littoral. L’immerSea LAB s’appuie sur un triptyque ingénieur informatique, ingénieur pédagogique, et scientifique pour concevoir des environnements virtuels immersifs (réalité virtuelle, réalité augmentée) adaptés aux enjeux sociétaux et environnementaux particulièrement présents dans la formation des étudiants. L’article met en lumière sous la forme de regards croisés les différentes formes que prend l’intelligence collective dans ce cadre : de la co-construction des scénarios pédagogiques à la collaboration entre les acteurs impliqués, en passant par l’expérimentation de nouveaux formats pédagogiques tels que la collaboration entre utilisateurs immergés et non immergés. Ces démarches ont révélé un engagement accru des apprenants utilisant ces environnements, tout en soulignant la nécessité d'évaluer quantitativement l’efficience de ces dispositifs.

Dans un contexte universitaire en pleine transition numérique et pédagogique, ce projet présente la conception d’un enseignement hybride destiné aux étudiants de Master Théâtre d’Avignon Université. L’objectif principal est d’introduire le théâtre numérique tout en intégrant des outils technologiques et des approches pédagogiques actives. Le cours s’inscrit dans une démarche interdisciplinaire et bénéficie d’une collaboration entre une enseignante-chercheuse, une ingénieure pédagogique et un artiste spécialisé. Le jeu PRYSM a joué un rôle central en structurant le processus de scénarisation pédagogique. Cet outil a permis de formaliser les différents éléments de l’enseignement. Cette communication revient sur l’usage du jeu : des étapes de scénarisation jusqu’aux choix pédagogiques, didactiques et technologiques opérés. Les premiers résultats montrent une synergie entre les expertises didactiques, pédagogiques et technologiques du trio enseignante-IGCP-artiste et une appropriation enrichissante de l’enseignement par les étudiants. Ce projet ouvre des perspectives sur l’utilisation d’outils comme PRYSM pour enrichir la scénarisation pédagogique dans des contextes variés.