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Session Overview
Session
Thematic panel on anti-bilingualism (in French)
Time:
Friday, 28/June/2024:
10:20am - 12:20pm

Location: Richcraft Hall 2220

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Presentations

Bilinguisme et anti-bilinguisme au Canada

Chair(s): Rémi Léger (Simon Fraser University, Canada)

La langue reste un enjeu éminnement politique en contexte canadien. De la Loi sur la langue mi'kmaq en Nouvelle-Écosse à la nouvelle loi fédérale sur les langues officielles, en passant par la révision de la Charte de la langue française au Québec et l'adoption de la Loi sur les langues autochtones par le gouvernement fédéral, la question des langues continuent de marquer les débats politiques canadiens. Le présent panel réuni quatre présentations qui portent sur le bilinguisme et l'anti-bilinguisme en contexte canadien. Le panel rassemble trois politologues, une sociologue et une historienne, tous et toutes des experts des rapports entre langue et politique en contexte canadien. Plus spécifiquement, les présentations ont pour sujets les débats à l'Assemblée législative de l'Alberta, les réformes linguistiques entreprises par le gouvernement de Blaine Higgs au Nouveau-Brunswick et la relation entre ce gouvernement et les mouvements d'anti-bilinguisme dans la province et en dernier lieu, les tenants et les aboutissants du Québec bashing.

 

Presentations of the Symposium

 

Débats sur les langues officielles à la Législature albertaine, 1964-2023

Valérie Lapointe-Gagnon
University of Alberta

En 1992, à un moment de tensions linguistiques causées par les rondes constitutionnelles et la victoire des francophones de l’Alberta dans la cause Mahé sur la gouvernance scolaire, le premier ministre albertain, le progressiste-conservateur Don Getty, prononce un discours au club Rotary. Dans son allocution, il attaque la politique des langues officielles du Canada. Pour lui, le français ne devrait bénéficier d’aucun soutien de l’État. Depuis sa création comme province unilingue anglophone en 1905, l’Alberta a entretenu une relation complexe avec sa dimension francophone, pourtant fondatrice. Cette présentation s’intéresse à cette relation en analysant les débats de la législature albertaine concernant les dossiers des langues officielles du milieu des années 1960, moment où la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme bat son plein, à aujourd’hui. Si la relation difficile de la province avec le dossier des langues officielles a fait l’objet de plusieurs études, aucune ne s’est intéressée aux interactions et débats qu’elle a suscités en Chambre. Une analyse quantitative et qualitative de ce contenu permet de mettre en lumière les moments forts où ces questions secouent l’arène politique, d’évaluer la place occupée par les opposants au bilinguisme et d’étudier les arguments des détracteurs et des défenseurs du bilinguisme officiel.

 

Blaine Higgs et l’érosion du compromis néo-brunswickois sur les langues officielles

Stéphanie Chouinard1, Rémi Léger2
1Collège militaire royal / Queen's University, 2Simon Fraser University

La question des langues officielles occupe une place prépondérante au Nouveau-Brunswick. La proportion de francophones et d’anglophones y suit de près la moyenne nationale, plus que dans toute autre province ou territoire canadien, et la province, comme le gouvernement fédéral, s’est déclarée officiellement bilingue en 1969. C’est aussi une province où, jusqu’à très récemment, un consensus fragile régnait entre les élites et au-delà des lignes de parti. Après avoir rappelé les fondements constitutionnels et législatifs de ce consensus fragile, notre présentation analysera les principales décisions linguistiques prises par le gouvernement de Blaine Higgs depuis 2018. Notre survol reviendra sur les dossiers des Jeux de la Francophonie, les services d’ambulance, les communications publiques durant la pandémie du coronavirus, la révision de la Loi sur les langues officielles, les programmes d’immersion française et la relation avec le parti politique People’s Alliance. Nous montrerons comment le Premier ministre est devenu de plus en plus manifeste dans son intention de graver sa vision du bilinguisme sur la politique gouvernementale. Plus particulièrement, nous soutiendrons que Higgs défie ouvertement le compromis néo-brunswickois sur les langues officielles, ce qui donne lieu à une augmentation du ressentiment et de l’acrimonie entre les francophones et les anglophones de la province.

 

Révision de la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick : Diversion et polarisation

Michelle Landry
Université de Moncton

Le Nouveau-Brunswick est toujours la seule province officiellement bilingue. Sa Loi sur les langues officielles doit être révisée tous les dix ans. Cette communication expliquera comment le gouvernement conservateur de Blaine Higgs, en adéquation avec le mouvement anti-bilinguisme, a fait diversion et alimenté la polarisation autour d’enjeux linguistiques, ce qui lui a permis de procéder à une révision tardive et sans amélioration significative de la loi. Le contexte de l’antibilinguisme et l’alignement du gouvernement avec ce mouvement seront présentés pour ensuite discuter des stratégies politiques et discursives utilisées pour proposer une réforme bien au-deçà des attentes des militants pour les droits linguistiques. L’antibilinguisme au Nouveau-Brunswick est bien plus qu’un discours, il s’agit d’un contre-mouvement qui a réussi à obtenir une reconnaissance au sein du parti au pouvoir.

 

Retour sur le Québec bashing : la critique politique et les concepts contestés

Timothy van den Brink
Simon Fraser University

Durant les élections fédérales en 2021, la chroniqueuse et ancienne députée péquiste, Elsie Lefebvre, déclarait que le « Québec bashing » est devenu un sport national au Canada. En effet, un nouveau chapitre dans la relation difficile entre le Québec et le reste du Canada semble avoir été écrit dans les dernières années dans la foulée de l’adoption de lois par l’Assemblée nationale visant à protéger le patrimoine laïc et francophone du Québec. Notre présentation vise à documenter ce nouveau chapitre ainsi qu’à tracer ses contours et son contenu. Plus spécifiquement, nous nous proposons d’analyser la production récente d’intellectuels publics, autant anglophones que francophones, dans le but de comparer les manières dont les concepts de race, d’identité et du rôle de l’État dans la société y sont conçus et utilisés en anglais versus en français. En fin de compte, nous nous attachons à montrer que l’une des principales causes du conflit linguistique, pour ne pas dire national, en contexte canadien réside dans un usage contesté des concepts politiques, en particulier un manque de consensus théorique sur ce qui constitue une critique politique « juste ».



 
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